Dans les profondeurs du complexe secret Protok-9, situé hors des radars satellites et enfoui sous des kilomètres de roche cryogénique, les chercheurs de la branche occulte d’Atlas Corp ont franchi une limite que même les doctrines militaires interdites avaient jusque-là respectée : l’ingénierie sélective par virus à ciblage génétique.
Le projet, baptisé Manticore, avait un objectif simple et effrayant : créer une arme biologique capable de discriminer ses cibles. En croisant des souches d’agents neurotoxiques avec des vecteurs viraux modifiés, Atlas a conçu un pathogène capable d’identifier des signatures génétiques précises – éliminant ainsi ses cibles sans affecter les porteurs du "gène Atlas", un profil génétiquement modifié et présent uniquement chez leurs opérateurs certifiés.
Mais le contrôle absolu est une illusion.
Au cours de la phase 3 de test humain, le sujet AT-054, un cobaye volontaire manipulé par la promesse de traitements médicaux et de compensation financière, a montré une résistance anormale au virus. Là où d’autres s’effondraient en quelques heures, AT-054 a non seulement survécu… mais évolué.
Chaque cellule d’AT-054 est désormais vectrice du virus, qui continue d’évoluer en parasitant son hôte. Pire : la contamination d’un organisme vivant ne crée pas une simple infection... elle crée un double. Une copie biologique du porteur, dotée d’une autonomie partielle et d’un instinct de propagation.
Autrement dit : chaque victime devient un nouvel AT-054.
L’ampleur du désastre aurait pu être contenue. Mais une fuite d'information interne, probablement due à une faction dissidente au sein d’Atlas.
Aujourd’hui, le virus n’est plus simplement une arme.
Il est un organisme, un vecteur, et une stratégie militaire autonome.